En juin dernier, Karma Thinlay et Lobsang Tsomo étaient accueillis à Luxembourg par Les Amis du Tibet, Luxembourg. A cette occasion, une conférence intitulée « Alstruisme et non-violence: aperçu de l’éducation dans les TCV » a été organisée à l’abbaye de Neimënster.
Conférence sur l’éducation le 28 juin
Le mardi soir, nous étions dans l’une des magnifiques salles de Neimënster (nouveau nom de l’Abbaye de Neumünster, qui nous soutient généreusement depuis toujours) pour une conférence intitulée « Altruisme et non-violence : aperçu de l’éducation dans les TCV ». Accueillis chaleureusement par la directrice générale en personne, Madame Ainhoa Achutegui, nos amis ont ensuite fait une conférence à deux voix après une brève introduction du président, Pierre Baumann.
Une série de questions a ensuite permis d’éclairer encore davantage cette éducation holistique aux résultats spectaculaires qui attire d’ailleurs des pédagogues du monde entier : méthode Montessori pour les petits, éducation aux valeurs pendant toute la scolarité ou plutôt éducation par l’exemple et l’expérience avec des adultes dévoués et à l’écoute , management bienveillant, énorme respect de la vie et de l’environnement, bref, tous les ingrédients qui permettent d’assurer une sorte de vie de famille très harmonieuse dans ces villages-écoles où les enfants, malgré l’absence de leurs parents, deviennent à leur tour des adultes responsables, ouverts, tolérants, équilibrés, profondément altruistes et non-violents (la devise des TCV « Others before self » / Les autres avant soi-même – n’est pas un vain mot).
Surprise pour les interprètes chargés de traduire l’anglais en français : Karma s’est exprimé en grande partie en français, langue apprise lors d’un séjour de trois mois en France et cultivée au gré des visites de parrains dans les TCV.
Avenir des TCV
Il a aussi été question de la situation politique : depuis la fermeture quasi étanche de la frontière entre le Tibet et le Népal en 2008, les TCV ont vu le nombre d’enfants arrivant du Tibet chuter drastiquement. Cela a permis dans un premier temps de régler les problèmes de surpopulation (quand les Amis du Tibet ont construit les premiers bâtiments de dortoirs à l’école de Bir, c’était pour limiter le nombre d’adolescents obligés de dormir à quatre par lit superposé ou sur des matelas posés à même le sol, tant les réfugiés affluaient par vagues). Ils ont ensuite pu accueillir d’autres enfants tibétains qui sans les TCV n’auraient eu aucune chance d’être scolarisés, notamment ceux qui viennent des régions frontalières du Tibet (Arunachal Pradesh, Assam) et cumulent souvent les handicaps (parents nomades, pauvres ou morts, pas d’écoles dans les régions de montagnes, etc.). C’est ainsi que malgré certains changements et un nombre d’enfants un peu inférieur à ce qu’il a été, les TCV ont toujours autant besoin de parrains, marraines et donateurs. Merci d’avance à vous tous pour votre soutien sous toutes les formes, y compris la diffusion de l’information autour de vous !
Monique Paillard